Un handicapé nommé à la tête de la HALDE
2010-12-13 11:02:57.546

Eric Molinié, l'ex-président de l'Association française contre les myopathies, a été nommé à la tête de la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité (Halde) par un décret du président de la République publié samedi au journal officiel.
"Par décret du Président de la République en date du 10 décembre 2010, M. Eric Molinié est nommé président du collège de la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l'égalité", peut-on lire dans le JO.
M. Molinié, 50 ans, remplace Jeannette Bougrab, nommée secrétaire d'Etat à la Jeunesse et à la Vie associative dans le nouveau gouvernement Fillon. Depuis ce départ, à la mi-novembre, il assurait l'intérim à la Halde, dont il était déjà membre.
Diagnostiqué myopathe à l'âge de 8 ans, M. Molinié est diplômé de HEC. Il avait déjà été choisi en avril par le chef de l'Etat pour siéger au collège de la Halde. Il est directeur adjoint au développement durable dans le groupe EDF, conseiller du président sur les questions du handicap et vice-président de l'Association des paralysés de France.
Mercredi, les commissions des Lois de l'Assemblée et du Sénat avaient donné leur feu vert à sa nomination à la tête de la Halde, après que l'Elysée eut confirmé vouloir le nommer à ce poste.
Le 2 décembre, devant la commission des lois du Sénat, il avait défendu les missions de cette institution indépendante née en 2004 et présidée jusqu'en mars 2010 par Louis Schweitzer.
Les "missions de la Halde sont l'expression de la souveraineté populaire", avait plaidé M. Molinié ajoutant que l'institution constituait "une réelle contribution à des enjeux de société" et était "créatrice de valeurs sociales et économiques".
La Halde est cependant menacée de disparition avec la mise en place du Défenseur des droits, prévue début 2011 par la révision constitutionnelle de juillet 2008.
Jeannette Bougrab, qui avait promis de "se battre comme une tigresse" pour défendre la Halde, a quitté ses fonctions sans dresser de bilan.
En septembre, un rapport de la Cour des comptes a éreinté la gestion de M. Schweitzer, dénonçant notamment les dépenses de communication de 6,2 millions d'euros et le loyer annuel de 1.831.952 euros versé pour le siège de 2.304 m2 du 11 rue Saint-Georges (IXe), soit 795 euros le m2 contre 308 dans la rue voisine.
Article original sur rtlinfo
Retour sur Rencontre-HandicapLe premier prix européen Access-City attribué à Avila en Espagne
2010-12-10 17:40:41.609
Peut-être vous souvenez-vous, voici quelques mois, de l'appel à candidature pour le premier prix Européen Access-City que nous avons d'ailleurs relayé sur Handimobility.
Les résultats sont maintenant connu… Le premier Acces-City 2010 revient à la ville espagnole d'Avila réputée pour son enceinte médiévale..
Cette ville pourra s'enorgueillir d'avoir reçu le tout premier prix européen récompensant les municipalités qui améliorent l'accessibilité pour les personnes handicapées.
Le prix a été remis à Bruxelles des mains de la Princesse Astrid.
La Commission européenne a rendu hommage au plan mis en œuvre par les autorités d'Ávila depuis 2002 afin d'améliorer l'accessibilité des édifices publics et d'encourager les initiatives privées.
La ville a également aménagé les infrastructures touristiques pour les rendre accessibles aux personnes handicapées et a amélioré les perspectives d'emploi de ces dernières, en collaboration directe avec les organisations les représentant ainsi que les personnes âgées.
Ávila a été récompensée par le jury européen en raison de sa stratégie globale, du volontarisme de ses autorités, des progrès accomplis jusqu'ici et de l'implication concrète des personnes handicapées dans le processus.
Article original sur handimobility
Retour sur Rencontre-HandicapRencontre avec Quentin, shizophrène, qui peut "travailler comme tout le monde"
2010-12-09 13:28:10.593

A l'occasion de la semaine pour l'emploi des personnes handicapées, l'ESAT de Lomme a fait découvrir son programme qui a vu le jour en début d'année : « l'ESAT Hors-les-murs ».L'établissement accompagne les personnes handicapées psychiques. Sa particularité est de mettre ses bénéficiaires à disposition des entreprises. Parmi eux, Quentin, 29 ans, que la schizophrénie n'a pas empêché de se tourner vers l'avenir.
Lorsque l'on discute avec Quentin, ses grands yeux bleus-verts, son sourire et sa détermination nous interpellent. On a beau chercher un signe, le petit quelque chose, on ne trouve pas. D'ailleurs, nous ne sommes pas les seuls. « Quelques semaines après son arrivée dans l'entreprise, on s'est posé la question de savoir de quoi il pouvait bien souffrir. Encore maintenant, on ne se rend compte de rien ! », explique Nathalie Schaefer, assistante chef de produit chez Cyrillus et tutrice de Quentin.
Première victoire pour le jeune homme. D'ailleurs, hasard de la rencontre, ce n'est qu'en notre présence que ce dernier révèle à ses collègues sa maladie. « En fait, j'entends des voix », raconte t-il très simplement. Plus précisément, Quentin est atteint de schizophrénie. Une maladie psychique qui s'est manifestée alors qu'il n'avait que 20 ans. « Un coup dur » pour le jeune homme, alors en DEUG de psychologie, ce qui ne l'empêche pas de décrocher son diplôme.
La suite : « C'est une série de phases parfois très dures, des passages à vide, des dépressions. » Mais il s'accroche car il ne veut pas faire « de cet accident de la vie », un frein pour son avenir. Alors, il enchaîne les petits boulots, même si parfois la maladie reprend le dessus et le contraint à alterner les séjours en hôpital. « La plupart du temps, c'était pire. Moi ce que j'ai besoin, c'est de mener une vie normale, de me sentir utile. » Une fois son état stabilisé, grâce aux différents traitements, il intègre, en septembre dernier, l'ESAT Hors-les-murs de Lomme. Un des neuf établissements nationaux de ce type dont le but est de permettre aux personnes souffrant de handicap psychique de se réinsérer dans le monde professionnel classique.
Très vite, pour lui, tout s'enchaîne, puisqu'après avoir décroché un stage de quelques semaines chez Cyrillus à Tourcoing, il se voit proposer un contrat par cette entreprise : « une mise à disposition » jusqu'en avril qui pourrait évoluer sur une embauche définitive. Son quotidien, il le passe désormais dans le showroom de la société dont il est le gestionnaire. Parfois, tout n'est pas toujours facile, surtout à cause de la fatigue due au traitement. Mais Quentin s'efforce d'aller au-devant de son handicap. Dans cette tâche, il peut compter sur le soutien de l'équipe qui l'entoure et de Nathalie, sa tutrice et référente dans l'entreprise. Une oreille attentive qui le guide, le conseille, lui permet de réussir cette intégration. Ce retour à l'emploi, Quentin le vit comme une bénédiction : « Ça permet d'avoir un lien social. Pour moi, c'est comme une thérapie, ça aide à ne pas cogiter. C'est une vraie reconnaissance. » Une autonomie professionnelle longtemps espérée qui lui permet aujourd'hui de réaliser ses projets. Prochaine étape ? « Prendre un appartement, pour être vraiment autonome. »
Article original sur psyzoom
Retour sur Rencontre-HandicapFoot-fauteuil : contrôle anti-dopage pour 12 sportifs handicapés
2010-12-08 10:10:57.281

C'est du jamais vu qui pourtant a bel et bien eu lieu à Tavel ( Gard ) lors d'un un match handisport de foot-fauteuil.
Quelle ne fut pas la stupéfaction des organisateurs et des joueurs présents de voir débarquer lors de la journée de 3e division du championnat de France de foot joué en fauteuil électrique, des médecins opérants pour le compte de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), qui ont demandé à contrôler douze joueurs parmi les équipes engagées sur le tournoi.
Ce contrôle anti-dopage est une grande première en France.
Si on pourrait se dire que l'égalité handicapés / valides plaide en une égalité de traitement au niveau sportif, on se trouve ici dans une situation qui frise surréalisme voir le ridicule.
En effet, avoir choisi le foot-fauteuil est passablement ridicule car cette discipline est pratiquée par des sportifs handicapés qui présentent des pathologies lourdes, principalement des jeunes myopathes.
De par leur pathologie, il n'est vraiment pas anormal de voir ces joueurs suivre un protocole médicamenteux lourd sur base sans doute de médicaments ou substances considérés comme dopants par les instances sportives valides.
Le problème est que faire valoir cette spécificité lié au foot-fauteuil pratiqué par bon nombre de quadraplégiques, prendra du temps et même beaucoup de temps avant que le dossier ne soit traité.
Ces joueurs se verront donc sans doute suspendus lors des prochaines rencontres, ce qui n'a aucun sens !
Les parents des joueurs ne décolèrent pas et crient au scandale financier.
Ce type de test coute au moins c'est 500 Euros au bas mot par personne, ce contrôle aura donc couté au moins 6000 Euros. C'est le prix que coûte par exemple un fauteuil que les handicapés ne peuvent pas acheter tous les jours pour faire leur sport préféré.
Autre phénomène inquiétant, les tests pratiqués sont urinaires et certains joueurs doivent porter et utiliser une sonde. L'opération a donc pris énormément de temps. Entamé à 17 h 30, le contrôle s'est achevé trois heures plus tard désorganisant ainsi toute la compétition.
Faire un contrôle dans le domaine du handi-sport qui requiert des efforts musculaires importants comme la course, le basket pourrait se justifier mais le fait de l'appliquer à des quadraplégiques qui doivent surtout avoir de la dextérité pour manier un fauteuil électrique et non pas de la force physique qui en plus sont sous médication lourde en général est totalement ridicule …
Appliquer l'égalité de traitement est très noble mais encore faut-il le faire intelligemment !
Article original sur handimobility.org
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