Foot-fauteuil : contrôle anti-dopage pour 12 sportifs handicapés
2010-12-08 10:10:57.281

C'est du jamais vu qui pourtant a bel et bien eu lieu à Tavel ( Gard ) lors d'un un match handisport de foot-fauteuil.
Quelle ne fut pas la stupéfaction des organisateurs et des joueurs présents de voir débarquer lors de la journée de 3e division du championnat de France de foot joué en fauteuil électrique, des médecins opérants pour le compte de l'Agence française de lutte contre le dopage (AFLD), qui ont demandé à contrôler douze joueurs parmi les équipes engagées sur le tournoi.
Ce contrôle anti-dopage est une grande première en France.
Si on pourrait se dire que l'égalité handicapés / valides plaide en une égalité de traitement au niveau sportif, on se trouve ici dans une situation qui frise surréalisme voir le ridicule.
En effet, avoir choisi le foot-fauteuil est passablement ridicule car cette discipline est pratiquée par des sportifs handicapés qui présentent des pathologies lourdes, principalement des jeunes myopathes.
De par leur pathologie, il n'est vraiment pas anormal de voir ces joueurs suivre un protocole médicamenteux lourd sur base sans doute de médicaments ou substances considérés comme dopants par les instances sportives valides.
Le problème est que faire valoir cette spécificité lié au foot-fauteuil pratiqué par bon nombre de quadraplégiques, prendra du temps et même beaucoup de temps avant que le dossier ne soit traité.
Ces joueurs se verront donc sans doute suspendus lors des prochaines rencontres, ce qui n'a aucun sens !
Les parents des joueurs ne décolèrent pas et crient au scandale financier.
Ce type de test coute au moins c'est 500 Euros au bas mot par personne, ce contrôle aura donc couté au moins 6000 Euros. C'est le prix que coûte par exemple un fauteuil que les handicapés ne peuvent pas acheter tous les jours pour faire leur sport préféré.
Autre phénomène inquiétant, les tests pratiqués sont urinaires et certains joueurs doivent porter et utiliser une sonde. L'opération a donc pris énormément de temps. Entamé à 17 h 30, le contrôle s'est achevé trois heures plus tard désorganisant ainsi toute la compétition.
Faire un contrôle dans le domaine du handi-sport qui requiert des efforts musculaires importants comme la course, le basket pourrait se justifier mais le fait de l'appliquer à des quadraplégiques qui doivent surtout avoir de la dextérité pour manier un fauteuil électrique et non pas de la force physique qui en plus sont sous médication lourde en général est totalement ridicule …
Appliquer l'égalité de traitement est très noble mais encore faut-il le faire intelligemment !
Article original sur handimobility.org
Retour sur Rencontre-HandicapSemaine de l'accessibilité au Musée du quai Branly (Paris)
2010-12-07 09:29:13.984

À l'occasion de la Journée internationale des personnes handicapées instituée le 3 décembre par les Nations Unies, le musée met un coup de projecteur sur l'accessibilité des offres culturelles et des dispositifs d'accompagnement qu'il propose.
Du vendredi 3 au dimanche 12 décembre 2010 au musée du quai branly
Pendant plus d'une semaine, découvrez ces activités, visant à faire partager la richesse née des différences : le Before du 3 décembre, placé sous le signe de la mixité entre tous les publics, les visites guidées et contées – parmi lesquels des visites en langue des signes française, des visites adaptées aux publics pratiquant la lecture sur les lèvres (lecture labiale) ou encore des visites descriptives et tactiles de l'exposition Baba Bling – les ateliers, le festival de cinéma Retour d'Image, la projection du film Benda Bilili !, et enfin les rencontres et témoignages au salon de lecture Jacques Kerchache.
Le musée inaugure également de nouveaux projets, qui profitent aux publics en situation de handicap bien au-delà de cette semaine. Ambitieux et novateurs, souvent menés à bien grâce à la générosité des mécènes de l'établissement, ces dispositifs permettent un accès élargi aux collections : dispositifs de découverte tactile de 14 œuvres des collections (Alain Mikli), Imagier sensoriel du musée du quai Branly (Fondation Orange), rénovation de la table tactile placée à l'entrée du jardin (Mutuelle Intégrance), dispositif multimédia interactif « Muséo » (association Signes de sens) et écran d'interprétation simultanée en langue des signes à l'accueil.
Téléchargement du programme complet à cette adresse
Article original sur le site du musée
Retour sur Rencontre-HandicapSalariés handicapés : la Société Générale sensibilise avec une BD
2010-12-06 10:37:27.593

La Mission Handicap Société Générale a réuni dix auteurs de Bande Dessinée pour parler du handicap au travail. Cette BD intitulée « Y'a pas de malaise ! » a été préfacé par Frédéric Oudéa, PDG de Société Générale qui a soutenu ce projet avec enthousiasme dès sa genèse. Les personnes qui ont collaboré au succès de cette BD sont les auteurs Franck Margerin, Jul, Philippe Vuillemin, James et Matthias Lehmann. La BD a été distribuée aux 45 000 collaborateurs Société Générale en France a rencontré un vif succès …
Ancienne élève des Beaux Arts spécialisée dans le dessin animé, Alix Ronse a accompagné Charles, jeune auteur autiste repéré à Angoulême par l'association L'Hippocampe, dans la réalisation de ses planches pour la BD « Y'a pas de malaise ! ». Une expérience enrichissante, menée dans le studio 2 Minutes.
J'ai rencontré Charles à l'occasion d'un stage qu'il effectuait au studio de dessin animé 2 Minutes au sein duquel je travaillais à Angoulême. J'étais alors chargée de lui enseigner les techniques du métier et nous avons immédiatement eu un bon contact.Charles est très attachant et lorsque j'ai été sollicitée à nouveau pour l'accompagner dans la réalisation de ses planches pour la BD « Y'a pas de malaise ! », j'étais ravie de le retrouver au studio.
Il avait déjà remporté deux Prix au concours de Bande Dessinée destiné aux personnes en situation de handicap, qu'organise chaque année l'association L'Hippocampe, à l'occasion du festival d'Angoulême. Et c'est vrai qu'il a beaucoup de talent, d'autant qu'il n'a jamais suivi de cours de dessin ! Je crois qu'il était très fier d'avoir été retenu aux côtés de grands auteurs pour ce projet, d'où sa forte motivation.
Nous avons d'abord défini ensemble ce qu'il voulait faire ou plutôt ce qu'il ne voulait pas faire. Ainsi, si l'éditeur Steinkis pensait au début qu'il pourrait réaliser une sorte de récit autobiographique, Charles était farouchement opposé à l'idée de se mettre en scène, et ne souhaitait pas du tout traiter du handicap psychique. Car bien que conscient de sa différence, il la rejette.
C'est pourquoi il a préféré choisir un personnage en fauteuil roulant qui a cependant des points communs avec lui. Et Frank Margerin et moi-même jugions important de respecter ses aspirations.
Il lui était aussi difficile d'aborder le thème emploi et handicap, car si Charles a effectué des stages, il ne connaît pas vraiment le monde du travail. Peu à peu, je l'ai aidé à formuler les idées qu'il avait envie d'exprimer et à structurer une histoire pour le scénario.
Charles fait beaucoup de croquis, mais il n'écrit presque pas. Il perd souvent le fil de ses pensées, saute parfois des cases et comme je ne passais qu'une heure par jour auprès de lui, il n'était pas simple de respecter les délais. Mais au final, l'expérience a été enrichissante pour tout le monde.
Travailler avec lui m'a ouvert des horizons et lui a vécu cette bande dessinée comme une reconnaissance. C'était son premier vrai job ! Il a suffi que je voie ses yeux pétiller pour comprendre combien il était content, même s'il ne l'exprime pas avec des mots.
Article original sur handicapinfos
Retour sur Rencontre-HandicapRencontre avec Anne Roumanoff, marraine du Téléthon : "Avant, les handicapés étaient invisibles..."
2010-12-03 12:52:17.875

Rencontrée en début de semaine au siège de France Télévisions, l'humoriste, qui est la marraine de cette 24e édition, était déjà dans les starting-blocks.
« Je ne vais pas arriver les mains dans les poches », confie-t-elle en préambule. Cette expérience est pour elle un saut dans l'inconnu. « Je sais que ce n'est pas un truc léger. Je suis consciente de l'importance du Téléthon. Il est vital pour les familles et les scientifiques. En trente heures, il faut trouver un an de budget. »
France-Soir. En quoi consiste votre statut de marraine ?
Anne Roumanoff. Je suis comme un témoin. Curieuse de nature, je vais poser des questions et aider à éclaircir quelques points scientifiques. Je me suis rendue au Généthon et j'ai par ailleurs réalisé trois reportages. Le premier auprès d'un chercheur qui a obtenu des résultats remarquables en thérapie cellulaire et génique sur des chiens aveugles et myopathes ; un autre sur les difficultés d'une jeune femme à se déplacer en fauteuil à Paris ; le troisième concerne Edgar, un petit garçon atteint d'une maladie qui le prive de la force de ses muscles.
F.-S. Qu'est-ce qui vous a étonnée chez ce garçon ?
A. R. Il a une énergie incroyable, il joue même au basket… (Très émue) Quand j'ai parlé avec sa mère et que je lui ai demandé comment elle tenait le coup, elle m'a répondu : « C'est l'amour. » C'est important de relayer cela. Le Téléthon, ce n'est pas juste « on donne de l'argent ». C'est quelque chose qui relie les gens. Dans cette société individualiste où chacun pense à sa gueule, c'est primordial. La puissance de l'amour peut faire bouger des montagnes.
F.-S. Que représente le Téléthon et doit-il continuer sous cette forme ?
A. R. Qu'il continue sous d'autres formes ? Ce n'est pas mon propos. Je ne dirige pas France Télévisions. Je trouverais dommage de l'arrêter pour de mauvaises raisons. Ce n'est pas une émission conçue pour faire de l'audience, on est sur le service public. Le Téléthon est ancré en profondeur dans le tissu associatif français. Il y a 5 millions de personnes qui vont donner, c'est énorme. Tous les progrès scientifiques peuvent bénéficier à toutes les maladies. Puis c'est surtout la fête des personnes en situation de handicap. Un rendez-vous qui fait changer le regard. Avant, les handicapés étaient invisibles.
Article original sur francesoir
Retour sur Rencontre-Handicap