logo

Idylive : n°1 de la rencontre
handi-valide

Idylive : n°1 de la rencontre handi-valide

Chargement



Inscrivez-vous GRATUITEMENT !

Inscrivez-vous GRATUITEMENT !

Choisir ma photo
Etape suivante

Votre annonce personnelle

Votre annonce personnelle sera plus attrayante si vous évitez le langage SMS et soignez l’orthographe. Les liens commerciaux, ou toute information permettant de vous identifier seront supprimés.

GO !
Rencontre handicap / Actualité du handicap

Pour les handicapés de la prison de Fresnes, la double peine

2011-01-04 11:51:22.593




A la demande de plusieurs personnes handicapées détenues à la maison d'arrêt de Fresnes dans la région parisienne, le tribunal administratif a désigné un expert-architecte pour rendre compte de leurs conditions de détention. Lors de l'expertise, nous sommes plusieurs avocats.

Nous exerçons depuis plus de dix ans. Si nous additionnons les peines de nos clients, nous avons accumulé plus de mille ans de prison ; nous ne comptons plus les heures passées dans les parloirs et pourtant, nous ne savons pas à quoi ressemble une cellule. Je pense aux magistrats qui enferment à tour de bras et qui, eux non plus, ne savent pas.




La rampe d'accès, pas réglementaire



On est d'abord dans les effets de style : il ne faut pas dire « handicapé », on dit « personne à mobilité réduite ». Puis, en visitant la prison, on se rend vite compte, devant ces cellules à humanité réduite, qu'on ne traite pas les gens comme on les appelle.

Aucun de ces détenus n'aurait dû pouvoir entrer dans cette maison d'arrêt puisque « la rampe d'accès ne présente pas les caractéristiques règlementaires requises ».



Je n'ai pas le droit de leur parler



Nous visitons les cellules, les unes après les autres, les cellules « arrivants », les cellules « normalisées » et les « cellules médicalisées ». Le directeur de la deuxième division et l'un des surveillants nous accompagnent. Nous pénétrons dans les cellules sans frapper, sans prévenir, sans dire qui nous sommes.

Je risque un « bonjour monsieur » et me fait rabrouer. Je ne suis pas dans un parloir-avocat, je n'ai pas le droit de leur parler. J'aurais pourtant bien du mal à le faire à l'endroit indiqué puisque, selon le rapport :

« Les parloirs-avocats sont inaccessibles aux personnes à mobilité réduite. »



Un troupeau d'humiliation



A Fresnes, il faut marcher droit. Les détenus avancent tous en colonne, les mains hors des poches, ils doivent raser les murs, on dirait un troupeau d'humiliation qui avance. Un détenu sur notre gauche a la maladie de Gilles de la Tourette, un autre, au fond à droite a près de 80 ans, le troisième dans l'horizon se débat contre des bêtes imaginaires qui l'assaillent.

Mon confrère Thierry Lévy dit que quand on ne peut pas crier, on a envie de frapper et comme on ne peut pas le faire, on est réduit à parler, qu'avant la parole il y a toujours les coups et au-dessus des coups, le cri. Devant le spectacle de cet enfermement, comme on ne peut ni hurler, ni frapper et qu'on nous interdit même de parler, il ne reste qu'à pleurer.



Si l'un veut circuler, l'autre doit sortir de la cellule




Vétusté est un trop petit mot. Insalubrité aussi. Indignité, peut-être, et encore, le mot est trop galvaudé.

Ceux pour qui nous sommes là, plus précisément, sont handicapés moteurs, ils se déplacent en fauteuils roulants.

Ils sont deux par cellule. Celles-ci font 2,5 m de largeur, 4 m de longueur et 3 m de hauteur, une superficie de 10 m2. Les cellules comportent deux lits médicalisés et le mobilier.

Il n'existe aucune ventilation mécanique. L'aération pourrait être suffisante si seulement les poignées de manœuvres des châssis permettant l'ouverture étaient accessibles, ce qui n'est pas le cas.

L'espace résiduel est insuffisant pour le croisement des fauteuils, si l'un veut circuler, l'autre doit sortir de la cellule. En même temps, pourquoi circuleraient-ils ? Certainement pas pour prendre un livre sur l'étagère, elle est inaccessible. La bibliothèque aussi d'ailleurs.




La salle de sport… accessible




Ils ont le luxe d'avoir une pièce d'eau pour huit détenus seulement. Chance assez relative car, selon l'expert, « l'installation électrique constitue un risque grave pour la sécurité ». On peut voir, effectivement, des prises et des appliques dans les périmètres de protection des installations des points d'eau.



Ces gens ne sortent pas de leur fauteuil, c'est la vie, mais quand ils sortent de leur cellule, où vont-ils ? Constat de l'expert :


  • les bureaux d'encadrement : inaccessibles ;

  • les locaux de soins psychiatriques et médico-psychologiques : inaccessibles ;

  • la salle de spectacle : inaccessible ;

  • les lieux de culte : inaccessibles ;

  • la bibliothèque : inaccessible ;

  • la cabine de fouille : inaccessible.





Heureusement, la salle de sport est accessible, des fois qu'ils veuillent courir sur le tapis roulant.




La « promenade » dans une cellule sans toit




Ils peuvent aller en « promenade ». A la vue de cet endroit, dont aucun mot ne me vient pour le qualifier, j'ai eu le souffle coupé. « Promenade », le mot est choisi comme celui de « personne à mobilité réduite ». En réalité, il ne s'agit ni plus ni moins que d'une cellule à laquelle on a enlevé le toit.

L'article D.189 du code de procédure pénale postule :

« Le service public pénitentiaire assure le respect de la dignité inhérente à la personne humaine et prend toutes les mesures destinées à faciliter leur réinsertion sociale. »

Nous faisons régulièrement condamner l'Etat mais quand l'établissement qui enferme ceux qui ont enfreint la loi est lui-même en infraction, la formule de Thierry Lévy me revient : la première envie, c'est le cri.






Article original sur Rue 89


Retour sur Rencontre-Handicap

Rencontre avec une association proposant des loisirs aux personnes handicapées mentales

2011-01-03 12:27:09.187




Il y a deux ans naissait l'association Alter et go ! Luc et Cédric avaient pour idée de proposer des loisirs aux personnes, enfants, adultes et adolescents, en situation de handicap mental. L'idée a fait son bonhomme de petit chemin et aujourd'hui, c'est tout au long de l'année que des activités, sorties, week-ends et séjours sont organisés.




Combler un vide



Luc Torreilles et Cédric Marteau se connaissent depuis le lycée. Si le premier est devenu éducateur spécialisé dans le département, le second a roulé sa bosse en tant que gestionnaire à Paris, après un petit tour en Amérique latine. Sensibles à la situation des personnes handicapées et conscients du manque en matière de loisirs, les deux copains, accompagnés par Jara Munoz, ont plongé ensemble dans l'aventure en 2008 et mis sur pied Alter et go !



« Ce n'est pas parce qu'on est différent que l'on n'a pas le droit de partir », souligne Cédric Marteau, délégué administratif et financier, dont la sœur autiste est en foyer à Los Masos. « Tous nos adhérents ont en commun le handicap mental, explique Luc Torreilles, délégué en charge des loisirs adaptés. Nous faisons ensuite en sorte de créer des groupes homogènes pour les activités. Notre but est de leur offrir une vie sociale, de favoriser leur autonomie et de soulager les familles. Tout se passe toujours en milieu ordinaire ».



Viennent alors les multiples et longues démarches administratives pour notamment obtenir l'agrément du tourisme, vacances adaptées organisées, ainsi que les contacts avec les instituts spécialisés pour entrer en relation avec les professionnels et les familles des personnes handicapées.



Diversifier l'offre



Les premières activités sont mises sur pied en mai 2009, avec des éducateurs pour accompagner les groupes. « Nous avons profité des ponts de ce mois de mai pour proposer des week-ends. Le tout premier s'est déroulé sur la Costa Brava avec un groupe d'adultes âgés de 20 à 43 ans, de moyenne autonomie, issus des foyers La rose des vents et Les Pardalets, racontent les deux amis associés. Puis, il y a eu une rando à Bolquère et une sortie à Barcelone. Durant l'été, nous avons proposé cinq séjours d'une semaine, des baptêmes de l'air, une initiation au rugby...».




Devant l'adhésion de tous et pour répondre à la demande, les activités se sont rapidement enchaînées . « Nous sommes aussi un vecteur de réseau social pour nos adhérents, qui trouvent ici des projets épanouissants », ajoute Luc Torreilles. A ujourd'hui, 120 adhérents (90 adultes, 20 ados et 10 enfants) gravitent autour des programmes établis par Alter et go ! qui, depuis quelques semaines, est installée à Perpignan, dans des locaux prêtés par l' association Joseph-Sauvy, dans le quartier Porte d'Espagne. Et au fils des jours, ces programmes (voir encadré) s'étoffent pour offrir aux personnes handicapées mentales, encore plus de choix dans leurs loisirs.





Article original sur Midi libre


Retour sur Rencontre-Handicap

Un handicapé saisit la HALDE pour avoir été écarté d'une soirée réveillon

2010-12-31 09:53:20.359




Handicapé moteur, Sébastien, 30 ans, voulait passer la Saint-Sylvestre dans une soirée dansante pour célibataires. On le lui a refusé. "Pour le protéger", argumente la directrice du club.




"Ce n'est pas de la discrimination, c'est de la protection". Sylvie Frelet, directrice d'un club de rencontres à Dijon n'en démord pas : non, elle n'a pas refusé l'inscription d'un jeune homme à la soirée du Réveillon au motif qu'il est handicapé. Elle le dit, elle le répète. L'histoire est relatée ce jeudi dans le quotidien régional Le Bien public sous le titre : "Il se voit refuser l'accès à une soirée du réveillon à cause de son handicap".



L'histoire, la voici. Lundi dernier, Sébastien Mertel, 30 ans, et Danièle, sa mère décident de s'inscrire au réveillon organisé par un club de rencontres. Il est célibataire, elle est divorcée, voici l'occasion de fêter le passage en 2011 agréablement. Danièle appelle pour s'inscrire. "Sylvie Frelet me demande alors si je suis la mère de Sébastien, raconte-elle à TF1 News. Quand je lui ai répondu oui, elle m'a expliqué que son club ne prenait pas de personnes handicapées..." Handicapé moteur suite à un cancer quand il avait 3 ans, Sébastien a une partie du visage paralysée.



"Je voulais éviter que ce garçon ressente du rejet"



Il y a quelques temps, la directrice du club avait déjà eu Sébastien Mertel au téléphone. Il voulait s'inscrire, elle lui avait opposé une fin de non-recevoir. "Elle s'était rendu compte de mon handicap à cause de mon problème d'élocution, se souvient Sébastien Mertel. Elle m'avait demandé si j'étais en fauteuil roulant et puis elle avait fini par me dire que son club n'acceptait pas de personnes handicapées..." La raison de ce refus ? Elle ne voulait pas que les autres adhérents se sentent mal à l'aise, affirme Sébastien. Selon sa mère, les mêmes raisons sont avancées lundi. "Elle m'a précisé qu'elle dirigeait son club comme elle l'entendait, dit la mère de Sébastien. Cette femme m'a dit ça d'une froideur à me glacer le sang".



"Je ne lui ai jamais interdit l'inscription à la soirée du Réveillon", martèle aujourd'hui, Sylvie Frelet, un brin agacée par la proportion prise par cette affaire. Jointe par TF1 News, elle argumente : "Ce n'était pas un refus, c'était un moyen de le protéger, dit-elle. Dans des soirées rencontres, c'est toujours compliqué pour les personnes qui ont un lourd handicap, on leur refuse de danser, on s'intéresse pas vraiment à elles... Moi, je voulais éviter que ce garçon ressente du rejet. Celle qui se dit touchée par le cas de Sébastien estime que "revivre un nouveau rejet quand on a un handicap lourd, c'est super dur..." Elle raconte aussi avoir proposé à Sébastien d'autres activités "où il y avait davantage de bienveillance que dans une soirée dansante comme des ateliers communication sur la confiance en soi, sur le partenaire idéal, sur la communication entre les hommes et les femmes etc."



"Comment je peux vivre les choses, c'est mon problème pas le sien", répond Sébastien. D'ailleurs comment peut-elle me juger alors qu'elle ne m'a jamais vu ?" Selon lui et sa mère, l'organisatrice ne voulait surtout pas instaurer le malaise chez ses invités. "Elle ne m'a jamais parlé d'une gêne pour Sébastien", maintient Danièle Merlet. Cette dernière a porté l'affaire devant la Halde, (Haute autorité de lutte contre les discriminations). Et ce réveillon finalement ? "On ne sait pas encore, répond Danièle Merlet. Avec cette histoire, on a eu des invitations de toutes parts !"




Article original sur LCI


Retour sur Rencontre-Handicap

Rencontre avec l'association "Mains ouvertes" où des handicapés mentaux partagent la vie quotidienne d'assistants volontaires

2010-12-30 10:12:35.828




REIMS (Marne). Depuis 7 ans, l'association rémoise « Mains ouvertes » a su mener à bien son projet : créer deux foyers à Reims pour accueillir des adultes handicapés mentaux sous le signe de l'Arche.




MULTIPLIANT les initiatives et les rencontres, organisant des marches, des concerts, des expositions, « Mains ouvertes » et sa présidente Danièle Gaté ont su parfaitement « mener leur barque » vers la réalisation des foyers situés rue de Verdun et Rue de Sacy, qui sont entrés dans la communauté de l'Arche. Elisabeth Laurent en est la directrice.
Des adultes handicapés mentaux y partagent la vie quotidienne avec des assistants volontaires.



Trouver sa place




Sortie de terre en second, la maison de la rue de Sacy comporte 13 chambres individuelles, une grande salle à manger où chacun à sa mission à tour de rôle : mettre la table, débarrasser, faire le café… comme cela se passe dans toute famille.
Les pensionnaires peuvent avoir des activités avec les 17 personnes de 20 à 64 ans - elles aussi handicapées - accueillies à la journée par une structure complémentaire, le SAJ (service d'activités de jour).
Perrine est responsable des ateliers où l'on réalise des projets individuels ou collectifs. Peinture, travaux manuels, créativité : un journal est à l'étude « mais nous sommes en attente d'ordinateurs » soupire l'assistante… Certains vont à Taissy faire du judo, d'autres discutent autour du match de foot à la télévision, le but étant de favoriser le partage, de faire en sorte que chacun trouve sa place et développe ses capacités.



Admissions



Parmi les assistants, cinq jeunes effectuent ainsi leur service civique.
En ce qui concerne les admissions des pensionnaires, elles se font sur la base d'un taux fixe demandé aux familles mais il y a l'APL, des possibilités d'aide sociale, d'allocations adulte handicapé (l'AAH par la CAF) et le MG (minimum garanti). Certains pensionnaires vont travailler en Esat.
Le budget de fonctionnement est assuré par le Conseil général.
Pour connaître les conditions, le mieux est de se rendre sur place rue de Sacy pour rencontrer la directrice et également un personnage : Jean-Claude, qui a vécu dans d'autres structures de l'Arche et qui est en quelque sorte le « grand frère », considéré comme un trésor par l'équipe des encadrants : « il est bricoleur, magicien, bien autonome… Il a été envoyé ici par la communauté pour démarrer le foyer ».
Ces maisons répondent à un besoin qui, il y a 40 ans, avait sensibilisé le franco-canadien Henri Vanier : il avait alors créé la première Arche à Trosly-Breuil dans l'Oise avec des assistants venus de France, du Canada, d'Angleterre…
L'idée a fait son chemin et l'Arche internationale compte 5 000 membres et près de 140 communautés.
Là plus qu'ailleurs encore, la joie des retrouvailles en famille anime les fêtes, comme celle qui a eu lieu pour marquer l'ouverture de L'Arche Reims…





Article original sur lunion.presse.fr


Retour sur Rencontre-Handicap

Page précédente     Page(s) : 1 ... 141 - 142 - 143 - 144 - 145 - 146 - 147 - 148 - 149 - 150 - 151 ... 163    Page suivante