Mondial d'escrime : le Grand Palais à la rencontre des escrimeurs valides et handicapés
2010-11-04 12:25:34.937

PARIS (Reuters) - Sous la coupole du Grand Palais, escrimeurs valides et handicapés combattront côte à côte à Paris pendant les championnats du monde, une cohabitation unique dans les annales du sport.
En 2006, un premier rapprochement avait eu lieu aux championnats du monde à Turin mais, contrairement aux Mondiaux des valides ayant lieu tous les ans, les championnats du monde handisport se tiennent tous les quatre ans dans les trois armes (fleuret, épée et sabre).
"Paris sera une occasion à la fois unique et rêvée de faire découvrir l'escrime handisport à tous les français. A ce jour, nous n'avons jamais eu la chance de conquérir ainsi un public", note Pascal Godet, directeur sportif de l'équipe de France handisport depuis 1998.
"A Paris, notre union devrait faire notre force. Pour nous, former un groupe soudé avec les Flessel, Lopez, Lucenay et autres Pillet est une chance incroyable", s'enflamme Romain Noble, épéiste atteint d'une spina bifida.
L'équipe de France handisport sera composée de quatorze athlètes dont trois femmes. Et 95% de ces athlètes sont des accidentés de la route.
Sa formation, Pascal Godet la définit ainsi: "Conquérante, très homogène chez les hommes et encore en manque d'expérience chez les femmes, cette équipe est habituée à décrocher des médailles à tous les rendez-vous internationaux".
"En décrocher au moins une demi-douzaine à Paris devrait être dans nos cordes", prédit ce Breton de 50 ans, militaire de carrière et maître d'armes.
A Turin en 2006, la France termina troisième nation avec huit médailles: deux en or, trois en argent et trois en bronze.
Aux Jeux Paralympiques de Pékin en 2008, elle termina aussi troisième nation avec une médaille d'or et une médaille d'argent, contre treize médailles moissonnées par une Chine impériale sur ses pistes.
ASSAUTS ASSIS
L'escrime handisport française compte environ 150 licenciés.
Comme chez les valides, les rivaux de la France sont bien connus: la Russie, l'Ukraine, la Chine, la Pologne et l'Italie.
A Paris, il y aura 150 tireurs handicapés venus de 25 nations.
Pour mettre tout le monde sur un pied d'égalité, chaque tireur s'assoit, sanglé dans un fauteuil fixé au sol afin de ne pas basculer.
Pendant leurs assauts, une fesse doit toujours être en contact avec l'assise du fauteuil sinon, la touche n'est pas validée.
Certains ont la chance d'avoir un fauteuil sur mesure "qui, à l'image de bonnes chaussures, évite ampoules, ecchymoses et écorchures", explique Romain Noble, le surdoué des Bleus.
D'autres n'ont pas les moyens du sur-mesure pour faire corps avec un fauteuil. Alors, ils se rabattent sur "un premier prix" sans armatures personnalisées en mousse ou ayant tellement de jeu qu'il pousse l'athlète à glisser, comme Delphine Bernard.
"Fabriqué à Tours, mon fauteuil coûte 2.000 euros. En faire un vraiment sur mesure coûterait presque le double. Je n'en ai pas les moyens" avoue la Quimpéroise au chômage, âgée de 24 ans.
Licencié au club de Mérignac, le maître d'armes Romain Noble sera le chef de file de l'équipe de France handisport.
Si ce gaucher bordelais arrive à bien jongler avec son épée et son sabre, il visera quatre médailles pour sa première participation aux championnats du monde. "Deux en individuel et deux par équipes, ce serait parfait", avoue-t-il.
Ainsi, le vice-champion d'Europe au sabre en 2009 pourrait être le grand vainqueur de ces assauts, valides et handicapés confondus.
Article original sur challenges
Retour sur Rencontre-HandicapRencontre avec des lycéens qui ont conçu une voiture pour handicapés
2010-11-03 10:41:00.109

Ce sont deux années de travail, depuis la recherche d'une voiture jusqu'aux derniers réglages qui viennent de se clôturer avec la remise des clefs d'un véhicule aménagé à l'Association des paralysés de France par le lycée professionnel Clément-de-Pémille.
Sous la houlette de Jérôme Sénégas, professeur de génie mécanique, les lycéens ont remis à neuf un véhicule dans le cadre d'un projet humanitaire. Initialement c'est la transformation d'un véhicule qui avait été envisagée. Cette opération n'ayant pu être réalisée pour des raisons d'homologation, c'est finalement une révision plus que complète qui a été effectuée par leurs soins. Sur le plan mécanique, les élèves ont aussi bien travaillé sur le contrôle et la réparation du système de refroidissement que sur le remplacement du siège passager, la remise en état complet du système de freinage ou encore la réparation du système d'attache de la rampe d'accès et la maintenance du circuit de climatisation.
« Il s'agit là de l'aboutissement d'un projet de longue haleine», a souligné Bernard Gouyen, proviseur de l'établissement. Maxence Lebas, directeur de la délégation du Tarn de l'APF a pour sa part souligné l'importance de cette action: « Le handicap peut toucher chacun de nous. Pouvoir se déplacer est une façon de redonner de la vie au gens». La délégation tarnaise compte près de 200 adhérents. L'association propose des actions individuelles et collectives favorisant l'intégration des personnes en situation de handicap moteur. Grâce au soutien financier de la Casden, de la Maif, de la Caisse d'épargne, du conseil général du Tarn et de la municipalité et au travail des élèves et de leur professeur de génie mécanique les adhérents pourront bénéficier d'un véhicule et ainsi se déplacer comme chacun, tout simplement.
Article original sur la dépêche
Retour sur Rencontre-HandicapRencontre et récompense des pros du cinéma pour le court-métrage des travailleurs handicapés de Bruay
2010-11-02 18:46:22.718

« Et si j'avais un travail », le court-métrage réalisé par l'ESAT ateliers Watteau ...
de Bruay-sur-l'Escaut vient de décrocher deux prix au festival Regards croisés qui réunissait des films conçus par et avec des personnes handicapées. Laëtitia, Romuald et leurs camarades ont vécu cette rencontre avec des professionnels du septième art - qui composaient en partie le jury présidé par Sam Karmann - avec un bonheur extrême. « Ils ont beaucoup appris, beaucoup changé et nous ne pouvions pas en rester là », explique Jean-Christophe Majka, chef de service de l'atelier Watteau et réalisateur du court-métrage. Passé le temps des récompenses, le retour au travail s'est certes fait en douceur et bonne humeur, avec toutefois l'envie de prolonger l'aventure et de la partager. Pourquoi pas par la participation à d'autres festivals, en France ou en Belgique ? « On aimerait bien, vraiment. Et puis on aura peut-être d'autres prix... », sourit Laëtitia.
« Nous allons réunir les familles et tous ceux qui ont soutenu le projet pour une projection, le vendredi 5 novembre, à la salle des fêtes de Saint-Saulve », poursuit Jean-Christophe Majka. L'association Hippocampe, organisatrice du festival, sera représentée par sa présidente, Mireille Malot, et Patrice Drevet, journaliste et soutien majeur du festival. Familles et amis seront associés à ce rendez-vous, histoire de montrer encore « que l'on peut parler du handicap autrement et qu'après un travail comme celui-là, chacun a pris confiance, s'exprime mieux, communique mieux ». Pas de doute pour Jean-Christophe Majka : « La transformation est palpable. » Un autre tournage serait-il envisageable ? « On a envie de continuer », assure en tout cas Romuald, au rôle clé dans Et si j'avais un travail. Jean-Christophe Majka et l'équipe de l'ESAT attendent toutefois un peu encore, même si... « On a déjà des idées de scénarios qui restent conformes à notre identité sans être une copie du film que nous avons fait. » • M. K.
Article original sur la voix du nord
Retour sur Rencontre-HandicapRencontre Art, culture et handicap
2010-11-01 10:11:15.921

Une rencontre sur la prise en compte du handicap dans le secteur artistique et culturel est organisée par Arcadi, en partenariat avec l'association Cemaforre (Centre national de ressource pour l'accessibilité des loisirs et de la culture) et le CRTH (Centre Ressources Théâtre Handicap), le 5 novembre, à Paris.
Aujourd'hui, plus d'un français sur quatre souffre d'une incapacité, d'une limitation d'activité ou d'un handicap (enquête Handicaps, incapacités, dépendance, Insee 2002), proportion sans doute amenée à s'accroître du fait du vieillissement de la population. Les personnes en situation de handicap doivent pouvoir bénéficier de tous les droits fondamentaux. Le secteur artistique et culturel n'échappe pas à cette exigence éthique, déontologique et démocratique. Cependant l'accès à l'art et à la culture reste profondément inégalitaire. Ainsi en Île-de-France, malgré des avancées remarquables ces dernières années, « moins de 5 % des offres culturelles semblent présenter une accessibilité complète » (rapport de l'association Cemaforre paru en 2008).
Les questions qui se posent aux professionnels du secteur culturel et aux responsables des politiques publiques sont nombreuses et complexes. En s'appuyant sur l'expertise des organismes ressources et sur des retours d'expériences concrètes, cette rencontre se propose de mettre en débat ces questionnements et de dégager des pistes permettant d'imaginer la mise en œuvre d'actions et de politiques culturelles inclusives.
Article original sur ile-de-france.culture.gouv.fr
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